aujourd'hui j'ai eu un coup de fil de ma meilleure amie, elle est la marraine de ma fille. Elle est dans son 6e mois de grossesse.
Romy a vécu la perte de mon fils au plus proche de moi. Elle a perdu son "neveu" et a cru perdre sa meilleure amie ( sa soeur de coeur depuis 22 ans).
Quand elle est tombée enceinte, elle a parlé de l'accident a son gyné, elle avait besoin qu'il comprenne ses angoisses. Il lui a dit que ce n'était qu'un accident et que ca ne risquait pas de lui arriver.
Certes, elle le savait, comme ca ne devrait pas a nouveau m'arriver, comme ca ne devrait arriver à personne!!!...
Depuis il n'a pas imaginé que sa grossesse est source d'angoisses, comme la mienne.
La semaine derniere elle a fait un malaise vagal, elle a eté arretée 4 jours.
Aujourd'hui elle se sent faible, fatiguée, avec des moments d'"absence".
Forcément, elle repense à Renaud et ca "empire"!.
Je lui ai dit de s'arreter, de calmer le jeu, de rentrer sa fierté et montrer sa fatigue et là...
Elle m'a avoué qu'elle avait le sentiment que pour son doc, ce qui m'était arrivé n'avait aucune incidence sur sa vie... Que ce n'était en quelques sortes qu'une vilaine histoire.
Moi, en tant que victime directe, j'ai le droit à des égards vis à vis de mes medecins et de mon entourage, et elle... non.
Et pourtant lorsqu'elle est venue me voir à mon reveil en réa et qu'elle a compris ce qui s'est passé, elle est tombée dans les pommes tellement le choc était violent.
J'ai mal pour elle, car pour le coup elle n'y est vraiment pour rien, elle est aussi victime, mais personne du milieu medical ne peut le comprendre, et mon gyné est trop loin d'elle pour prendre le relais du sien.
bref, pourquoi les medecins ne peuvent il pas comprendre que les victimes indirectes peuvent parfois vivre aussi mal ( voir plus mal) l'évenement que les victimes directes (le seul element en moins pour elle c'est la douleur physique, mais psy c'est la meme voir pire...)?
calou.